On ne s'était pas vues depuis le Caire avec Odile, depuis le Yémen avec Anna et Faustine ! On a vécu tellement de choses ensemble ; des moments forts, des galères, des fous-rires... Quand on s'est revues, c'est comme si on ne s'était jamais quittées. Pas besoin de phase d'adaptation.
Les gens qui nous entendaient devaient penser qu'on était folles, extrait:
"Des coups de kalashnikov. Il labourait avec un dromadaire. Et puis du requin au p'tit déj..." Remarque dans Marseille, ça doit se voir aussi.
Le soir, Anna avait un reportage sur un énorme concert pour l'aïd. Comme au bon vieux temps, on portait le pied de la caméra, et on faisait des interviews en arabe ! Ben ma parole !
Lendemain-matin, petit café Cours Julien.
Et puis on s'est quittées vite. J'ai pleuré. C'est troublant de tisser des liens si forts avec des gens, et de les perdre un peu chaque fois, c'est le propre du voyage.